AU DEBUT
Les Ververiennes ont des grandes têtes puisqu'elles pensent pour elles et pour les autres. Elles passent la journée à nommer les choses et ça leur prend beaucoup de temps, surtout lorsqu'elles doivent se mettre d'accord pour bien choisir les mots à prononcer.

Leur langage m'est étranger, mais il y a quelque chose que je comprends bien: elles se parlent avec douceur.
Animations en broderie
Le temps est un sujet assez particulière ici. Il ne correspond pas à une série d'évènements contingents, à des sensations interdépendantes l'une de l'autre.

Sur Ververne il n'y a pas de souvenirs. Il y a juste des histoires qui surgissent de temps en temps d'une plus grosse histoire, née jadis qui sait où. Les Ververiennes sont dans leur présent, tel les bêtes qui peuplent ce territoire.

Elles ne sont jamais tristes pour quelque chose qu'elles ont perdu auparavant. Le mot nostalgie ne figure pas dans le dictionnaire dont elles disposent, bien que paika signifie mémoire.
C'est l'histoire d'une femme qui meurt et qui se réveille après peu sur une planète inconnue. Elle ignore ses mœurs, usages et costumes, mais ne peut que plonger dans le nouveau univers pour en savoir d'avantage.

Ainsi, ballottée entre les souvenirs de sa vie passée et le constat que sa nouvelle existence sera inhabituelle, elle se mêle aux habitantes de la planète.

Un journal intime rédigé en "image sonore" qui rend hommage à la différence et aux métamorphoses.